jeudi 9 juillet 2020

Le destin des nains, intégrale de Markus Heitz - Voici l'histoire d'un nain capable, de courir vite et de voyager loin ♪

Genre : Fantasy
Année de parution : 2011 (2018 dans la version traitée)
Edition : Editions Bragelonne
Format : Grand Format Broché
Nombre de pages :  494 pages

Série complète (intégral)

De quoi ça parle ?


Deux cent cinquante cycles solaires se sont écoulés depuis la bataille décisive du Gouffre Noir. Aujourd'hui le Pays Sûr est tombé sous le joug de puissants adversaires, et la coupole qui surplombe l'abîme infernal est sur le point de céder... C'est alors qu'apparaît un mystérieux nain vêtu d'une sombre armure. Il prétend être Tungdil, le héros légendaire de son peuple. Mais bientôt le doute s'installe parmi ses compagnons. Ce sauveur froid et cruel est-il réellement digne de confiance ?

La chronique 


Vous savez, j'aime beaucoup les nains. On admire les elfes, les chevaliers en armures mais, entre nous, les petites gens sont de loin les plus intéressants. Ce n'est pas pour rien qu'on a placé les hobbits en héros chez Tolkien ou que le nain est le meilleur personnage du Donjon de Naheulbeuk, par exemple. Aussi, quand en fouillant en bibliothèque je suis tombée sur cette intégrale de fantaisie avec un casque guerrier sur la couverture un bon gros "NAIN" dans le titre, je me suis laissé tenter. 

Le destin des nains fait partie d'un univers plus vaste, il existe de nombreuses autres sagas se plaçant dans le même univers avec (de ce que j'ai compris) un peu après les mêmes personnages. J'ai découvert ça une fois le livre emprunté, je ne vous cache pas que, du coup, j'avais un peu peur d'être larguée. La mythologie créée par Markus Heitz est riche de milliers de pages et de très nombreuses péripéties, le destin des nains est un peu le dernier arc de cette grande "saga des nains". Mais à vous qui découvrez les aventures de Tungdil et Boïndil, point de panique ! Markus Heitz a écrit son récit de sorte à ce qu'il soit accessible, même au nouveau venu. En fait, de ce que j'ai compris chaque duologie conte une aventure différente qu'on peut suivre indépendamment des autres, la longévité des nains permettant d'espacer chaque saga d'un ou plusieurs siècle. Ça permet aussi de renouveler l'univers, les personnages et la topographie des lieux, je me doute que, de ce fait, les histoires de Tungdil doivent être intéressantes à suivre dans l'ordre, car le monde de Markus Heitz semble se réinventer de tome en tome.

Ceci dit, nous ne sommes pas là pour parler de l'oeuvre du monsieur dans sa globalité mais bien de ma lecture (et du coup de mon appréciation de celle-ci) de cette intégrale nous contant le récit fabuleux d'une étrange compagnie composée de nains, d'un acteur, d'une princesse déchue et d'une reine enchanteresse : tout un programme. Le destin des nains est typiquement ce que je qualifierai de "classique" du genre. Toute l'histoire tien a l'accomplissement d'une quête, quête qui va réunir par la force des choses de nombreux personnages et leur faire affronter de nombreuses aventures. Le roman débute sur une sombre menace sur le point de se concrétiser. Aux abords du Pays Sûr, se dresse une forteresse. Cette forteresse fait office de derniers remparts face à la "faille", un sombre lieu protégé par un dôme magique contenant des créatures du mal. Sauf qu'un jour, le dôme se brise et en sort, en plus de nombreux monstres, Tungdil un ancien héros nain, emprisonné sous le dôme depuis 250 ans. À la suite d'une bataille violente entre les forces du fort et la population de la faille, un nouveau dôme magique apparaît et Tungdil parvient à s'en échapper regagnant ainsi la civilisation. Il n'y a pas une seconde à perdre, Tungdil est formel : le dôme va bientôt se briser et le chef du monde souterrain viendra anéantir la forteresse puis le Pays Sûr. Il faut donc la sceller et il n'y a qu'un seul mage assez puissant pour le faire : Liot-Ionan, le père adoptif de Tungdil, devenu aujourd'hui fou et dangereux. Nous allons donc accompagner Tungdil et Boïndil, son meilleur ami, dans leur quête pour retrouver et convaincre Liot-Ionan, quête qui les amènera à libérer le Pays Sûr des nombreux maux dont il souffre depuis deux siècles.

Il est très difficile de résumer avec exactitude l'histoire que nous conte le destin des nains, outre cette intrigue principale viennent s'ajouter de nombreux personnages, races, sous quêtes et sous intrigues qui complexifient grandement le récit. Ce que vous pouvez cependant retenir, c'est que l'univers de Markus Heitz est riche et que le livre se découpe un peu comme un seigneur des anneaux : nous allons suivre divers personnages, divers lieux du monde, chacun ayant sa propre intrigue, mais qui finira par se rejoindre pour la grande bataille finale. J'ai plutôt apprécié cette lecture et, de façon plus générale, ai quand même été bien séduite par le monde du Pays Sûr et ses personnages. Bien que classique et danse, le destin des nains est une fantaisie que je trouve très accessible. On a un peu tout ce qu'il faut : de l'action, de l'humour, des mystères... Bref tout pour plaire. On découvre un univers riche d'une longue Histoire et surtout de très nombreuses cultures. Chaque race qu'on nous présente à ses coutumes et ses caractéristiques propres. J'ai beaucoup aimé, par exemple, le peuple des Albes qui, bien que grand méchant de l'histoire en quelque sorte, me fascine un peu. On pourrait les comparer à des elfes de sang/corrompu pour ceux auxquels ça parle. On découvre aussi de très nombreux personnages, tous plutôt bien écrit. Bien que peu convaincue par Tungdil, j'ai apprécié la majorité du casting, notamment Boïndil et le personnage de Rodario VII, un acteur humain tout autant brillant de nullité que fabuleux héros. C'est un peu un Jaskier/Cyrano Rodario... Il est juste magique.

Alors, je pourrais peut-être un peu râler sur les quelques failles du scénario. Markus Heitz prend un malin plaisir à ne jamais réellement statuer sur la fin de ses personnages, même quand deux lignes avant on nous explique que les dits personnages se sont pris une épée dans le bide et que le sol est tapissé de leurs vicaires. On se retrouve avec des guérisons un peu trop tirées par les cheveux (même pour un univers magique) et des héros qui ont une fâcheuse tendance à ne pas mourir même quand tout porte à croire que oui. J'ai trouvé cet aspect du récit dommage, on joue un peu aux montagnes russes avant désamorcer totalement les quelques enjeux dû à la "pseudo mort" des personnages et si c'est marrant la première fois, ça devient assez vite lassant. C'est dommage, car j'ai peu de choses à reprocher au titre. On a la présence d'une relation polie amoureuse (j'ai trouvé ça cool), beaucoup d'humour (je me suis surprise à rire plusieurs fois), bref tout pour plaire si ce n'est cet aspect de l'histoire et, parfois, la trop grande facilité qu'a nos héros à se sortir du pétrin. 

Hormis cela, Le destin des nains est un très bon titre que je ne saurai que vous recommander. Personnellement, ça m'a donné l'envie d'en découvrir plus et de lire plus de Markus Heitz, car j'ai bien accroché à sa plume.

Ma note : 16/20

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